Les loups-garous à travers l'Histoire
Le mythe des hommes loups remonte à fort longtemps à présent, et très honnêtement, les loups que nous sommes ne sont guère en mesure de dire la vérité au sujet de notre naissance. Il est vrai que nous vivons vieux comparés aux humains, mais nous ne sommes pas immortels et nos légendes et histoires d’autrefois ont eu à souffrir du passage du temps. Si Lycaon, roi d’Arcadie, est bien notre père comme certains se plaisent à le croire, les légendes qui ont attrait à la transformation durant neuf ans n’en sont pas moins complètement erronées, aussi n’accordons nous que peu de crédit à cette thèse. Une chose est sûre cependant, nous étions bel et bien présents durant l’antiquité. Si nos racines avant cela nous sont inconnues, il est acquis que c’est à cette époque que nous avons prit pitié des hommes et avons décidé de nous révéler à eux pour leur prêter main forte dans la bataille les opposant aux morts en sursis, ces abominations que sont les vampires. Il va de soit que ce n’était pas un geste désintéressé, nous étions également des victimes des buveurs de sang. Les meutes étaient parfois les cibles des vampires sans que ces derniers ne sachent ce que nous étions. Après cela, ils ne purent plus jamais l’ignorer…
Durant des siècles, nous menèrent notre combat de front aux côtés des hommes, partageant un semblant d’alliance avec eux, jusqu'à ce qu’un jour de l’an -1070 AJC (jusqu'à ce jour de l'an 1070 AJC / jusqu'à cette année de 1070 AJC / dans tout les cas, je ne pense pas qu'on mette un - et le AJC combinés), ils virent en nous quelque chose qui leur fit peur. Peut-être ouvrirent-ils les yeux sur ce que nous étions réellement ou prirent-ils conscience de notre force, nul ne peut le savoir à présent. Toujours est-il qu’ils se mirent à nous craindre, et ce que l’homme craint, l’homme s’en débarrasse. De sauveurs, nous étions devenus des monstres et, bien que nous menâmes quelques combats pour affronter ces ingrats, la colère au cœur, nous préférâmes disparaitre pour le bien de la majorité, continuant de nous battre contre les vampires et désormais contre ceux qui furent nos alliés, éliminant ceux qui en savaient trop pour gagner la possibilité de vivre dans l’ombre des humains. La retraite nous coûta moralement parlant, mais c’était là la solution la plus sage. Nous étions plus à même de vivre avec les humains que ne l’étaient les vampires, mais cela ne suffit visiblement pas à nous garder à l’abri des chasses aux sorcières du moyen âge. La peur du loup, les famines et la religion firent de nous l’égérie du diable. Nombre d’entre nous périrent à cette époque sombre de notre histoire, comme de nombreux innocents jugés à tort d’ailleurs.
Qu’importe les hommes et les vampires, nous demeurions vivants. Les meutes se déployèrent petit à petit, gagnant des territoires, usant des forêts pour se cacher. On parla de loups mangeurs d’hommes, de bêtes du Gévaudan, certains d’entre nous oublièrent de se faire discrets et périrent, échappant parfois à la justice de la meute pour mieux se retrouver sous la loi des hommes. Le temps passant, l’évolution du monde nous prouva que nous eurent bien fait de nous mêler aux hommes. Les forêts se réduisirent, les armes évoluèrent, il devint plus délicat de se cacher mais plus nécessaire encore. Nous gagnâmes le nouveau monde et les Indes, usant de nos talents pour nous insinuer au cœur de la société humaine et ne pas pouvoir s’en faire déloger aisément, mais rien n’y fit, sous l’influence des vampires que nous affrontions dans l’ombre, et des humains dont nous vivions cachés, notre nombre se réduisit inexorablement au fil des siècles.
Vint ce fameux 20 décembre 1577… Lors d’une réunion du conseil des vampires à Venise, un incendie éclata et trois des nôtres périrent dans les flammes. La nation vampire nous accusa, évidemment, mais il n’en était rien. Il va de soit que si nous avions réellement lancé ce feu, aucun d’entre eux n’en aurait réchappé. Concernant nos frères trouvés sur place, qui sait s’ils n’étaient pas les victimes de ces horreurs, ou s’ils n’essayaient pas d’obtenir des informations sur nos ennemis de toujours. Une chose est certaine, à l’époque, le chef de meute de ce territoire assura n’avoir jamais donné l’ordre d’une attaque et avoua qu’il ignorait la raison de la présence de ces loups sur place. Il n’aurait jamais tenté une chose aussi folle au cœur même de leur territoire, aussi bénéfique que puisse en être l’issue. La vérité importait peu cependant, la haine millénaire entre les deux espèces étaient revenue à son paroxysme et les conflits augmentèrent.
Depuis ce jour, rien n’a changé. Notre nombre n’a cessé de diminuer au fil du temps, consumé par la guerre et par un monde où nous ne semblions plus être à notre place. La science devint notre plus grande ennemie avec la technologie. Les meutes se réduisirent considérablement quand elles ne disparurent pas. De nos vastes clans d’autrefois, il ne subsiste désormais que de petites meutes éparses à travers le monde, disparaissant et se reformant au gré des années. L’une cependant subsiste depuis 1577, au cœur de Venise, celle-là même qui vit ses enfants disparaitre dans les flammes. Elle est à ce jour l’une des plus anciennes, si ce n’est la plus vieille meute que nous connaissons. Pour nous qui n’avons pas d’autorité suprême comme chez les vampires, il nous est parfois difficile de retrouver la trace des nôtres (on est au XXIe siècle les gars !! Ils peuvent pas garder contact par internet ??? ou tu parles d'autre chose ? xD) mais une certitude demeure : nous ne sommes pas seuls et nous demeurerons encore pour les siècles à venir.